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Publié : 9 janvier 2010
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Pourquoi le nom "Ecole du Pain Perdu"

Petit Pain Perdu
 
 
On ne savait pas d’où il venait quel était son nom.
 
 Par un mauvais jour de novembre, on l’apporta au château de Beaumont en Véron.
 Découvert transi de froid au pied du calvaire des trois croix, il pouvait avoir quatre ou cinq ans et pleurait souvent.
C’était un pauvre petit enfant abandonné que la misère avait semé sur chemin.
Comme nom de baptême, il reçut celui de Pain Perdu car son nouveau maître le seigneur du village était persuadé que cet enfant perdu ne gagnerait jamais son pain.
 
 Petit Pain Perdu grandit au château avec une fillette de son âge. Compagne de ses jeux, elle était aussi la fille unique du châtelain. Mais après les années de l’innocence, vinrent celles de l’adolescence. Le seigneur de Beaumont en Véron remarque que Petit Pain Perdu s’intéressait un peu trop à sa fille. Un jour, il lui fit comprendre que la jeune châtelaine n’était pas pour un enfant perdu, un enfant sans honneur ni richesse .
 
Sa condition serait toujours celle d’un berger, gardien de moutons.
 
Au fond son cœur, Petit Pain Perdu était amoureux de son amie d’enfance. Malgré son maître, il rencontrait de temps en temps sa jeune châtelaine. Chevauchant par monts et vallées, celle- ci dans l’insouciance de sa jeunesse, ils s’amusaient bien ensemble .Mais elle lui avoua que seule la richesse pourrait faire leur bonheur.
 
Petit Pain Perdu avait entendu dire qu’on pouvait devenir riche avec l’aide des fées ou des lutins. Les rencontre au détour d’un sentier ou à la croisée de chemins étaient chose assez courante en ce temps-là. Ce fut sous l’apparence d’un oiseau bleu que son souhait se réalisa. Cet oiseau, le geai comme chacun le sait, est malicieux et cachottier. Il ramasse tout ce qui brille pour le cacher dans un nid.
 
 
 Croyant aux bonnes fées, Petit Pain Perdu cherchait dans les nids d’oiseaux lorsqu’un jour, il trouva celui du geai. Déposé par l’oiseau, un diamant y brillait de tous ses feux.
C’était le diamant bleu, l’un de ces rares diamants polis par les serpents dès les premiers beaux jours du printemps. Le geai l’avait dérobé puis oublié.
Tout à sa joie, Petit Pain Perdu oubliant ses moutons, courut au château pour montrer à son maître, la superbe joyau. Confie-moi ce diamant, je le vendrai et te donnerai les écus correspondants.
Mais le vilain seigneur qui avait des difficultés d’argent, garda tout pour lui et renvoya le pauvre berger garder ses moutons.
La jeune châtelaine l’oublia peu à peu et se maria avec un seigneur des environs. Alors tout comme il était venu, Petit Pain Perdu désespéré, son maigre baluchon sur l’épaule, repartit sous d’autres cieux.
 
 
Et par un triste matin de novembre, on le retrouva mort de chagrin au bout d’un vieux chemin.
 
C’est depuis ce temps qu’un quartier de Beaumont
 en face de l’école s’appelle :« Le Pain Perdu »