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Publié : 16 janvier 2010
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Les bienfaits des Echecs

Pour les enfants , le jeu d’échecs est un excellent moyen de se faire plaisir et de progresser en raisonnement, en concentration et en réflexion.

Qualités développées par la pratique du jeu

  1. L’attention et la concentration
  2. Jugement et plan
  3. L’imagination et la prévoyance
  4. La mémoire
  5. La volonté de vaincre, l’endurance et la maîtrise de soi
  6. L’esprit de décision et le courage
  7. La logique mathématique, et l’esprit d’analyse et de synthèse
  8. La créativité
  9. L’intelligence
  10. L’organisation méthodique de l’étude et le goût pour les langues étrangères.

1) L’attention et la concentration
Le jeu consiste entre un affrontement de deux camps, composés chacun de seize pièces dont plusieurs obéissent à des règles différentes. Il a comme base un échiquier de 64 cases. Le principe du jeu est de coordonner le mouvement des pièces, en vue d’atteindre le but final qui est de mater le Roi adverse. Cette ambition implique la mise en place de positions intermédiaires, où chaque pièce ou pion a un rôle défini. Il s’agit d’un champ de bataille ordonné aux phases sans cesse diverses où chaque élément dépend de l’ensemble. Une erreur ou un oubli, et c’est la perte d’une pièce qui diminue les moyens de combattre et qui affaiblit la position. Le jeu implique donc un effort d’attention soutenu qui exerce l’esprit et le fixe longtemps sur un même mécanisme. De même, le développement du jeu dans une direction et à un moment déterminé, appelle une concentration auguë sur l’examen de toutes les conséquences proches et lointaines du coup choisi.

2) Le jugement et le plan

Pour mener à bien sa tâche, le joueur doit sans cesse apprécier la valeur de sa position par rapport à celle de son adversaire et appliquer les principes stratégiques et tactiques qu’il a appris. Il doit dresser un plan dont il ne pourra s’écarter qu’en fonction des obstacles que lui opposera l’autre camp. Toutes les connaissances théoriques - principes de l’ouverture, du milieu et de la finale de partie - doivent être confrontées aux impératifs de la position.

3) L’Imagination et la prévoyance

Ce sont deux qualités importantes qui consistent en la faculté d’anticiper le développement de la partie et spécialement la position de chaque pièce ou pion en tenant compte des idées, manœuvres et combinaisons de l’adversaire. L’imagination se joint aux réalisations les plus courtes et les plus efficaces pour donner parfois des résultats surprenants où l’esthétique procure d’intenses satisfactions intellectuelles.

4) La mémoire

La Partie d’échecs est une épreuve de longue durée. Le début de la partie est dominé par la stratégie qui s’exerce en de nombreuses ouvertures et variantes, sans cesse étudiées, revues et améliorées, et qui ont donné lieu à une volumineuse littérature échiquéenne. De même, plusieurs règles et positions typiques sont nécessaire au traitement des finales. L’élève est appelé à mémoriser les principales ouvertures pour gagner du temps de réflexion, ainsi que les positions caractéristiques dans les finales pour réaliser son avantage avec précision.

5) La volonté de vaincre, l’endurance et la maîtrise de soi

Ces trois qualités sont requises de l’homme dans toutes ses actions et entreprises. Le jeu d’échecs est un moyen par excellence de les exercer. L’affrontement qu’il offre aux deux adversaires ne permet aucun répit. La victoire, enjeu de la lutte, ne peut s’obtenir que par une volonté constante de se surpasser et d’imposer à l’autre son système de jeu. Comme pour tout exploit sportif, scientifique ou artistique, cette volonté implique une préparation psychologique qui pèse d’un grand poids dans le succès recherché. La nécessité se fait surtout sentir dans les positions inférieures, où le joueur doit user de toutes ses ressources pour sauver la situation apparemment compromise. Quant à la maîtrtise de soi, à ne pas confondre avec le calme, elle permet de coordonner tous les éléments en présence et de prendre ainsi la bonne décision au bon moment : attaquer, rester passif ou contre-attaquer après une analyse et une synthèse sûre des moyens, des menaces, des combinaisons et manoeuvres qu’offre la position donnée.

6) L’esprit de décision et le courage

Au début de chaque partie et à divers stade de celle-ci, l’élève se trouve devant plusieurs variantes et il doit choisir la plus favorable. Certaines sont plus tranchantes, souvent difficiles à prévoir avec de nombreuses combinaisons, pièges, etc., et peuvent être décisives. D’autres sont plus calmes, sans risques, tandis que les craintifs hésiteront devant l’insécurité. En enseignant les échecs, le professeur étudiera facilement le caractère de l’élève et pourra l’influencer sensiblement, par exemple, en faisant d’un « timide »¯ un « courageux raisonnable »¯ ou en tempérant un joueur « trop courageux ».

7) La logique mathématique et l’esprit d’analyse et de synthèse

L’importance de chacune des pièces se modifie en fonction de la place qu’elle occupe sur l’échiquier. Elles passent souvent de la position statique à la position dynamique. C’est l’effet des lois de la mécanique, du mouvement, de l’équilibre, de la force et de la relativité. Dans l’analyse des positions, il s’agit de choisir, à partir d’une multitude de variantes, les possibilités essentielles et de calculer avec précision les conséquences des coups, en tenant compte de chaque élément sans perdre de vue les ensembles. Après avoir choisi sa variante, l’élève effetuera un ultime contrôle de sa décision, il arrivera, après ce contrôle, qu’il renonce à la variante qu’il se proposait de jouer, à la faveur d’une autre, mieux étudiée. L’opération de repérage des variantes possibles exerce l’esprit d’analyse, alors que la récapitulation des conclusions fournies par l’analyse et leur contrôle, en vue du coup ou de l’idée stratégique ou tactique, éprouvent l’esprit de synthèse. Généralement, les joueurs d’échecs démontrent des dispositions spéciales pour le raisonnement mathématique et acquièrent un sens géométrique développé.

8) La créativité

Les joueurs d’échecs sont constamment à la recherche de nouvelles variantes, ou d’améliorations d’anciennes variantes d’ouverture. Ils éprouvent une grande satisfaction à contester les appréciations sur certaines positions. Ce besoin d’innovation implique évidemment de solides connaissances théoriques. L’élève s’en rend compte rapidement et la joie que lui procurent ses propres découvertes l’encourage à l’analyse des parties de joueurs chevronnés.

9) L’intelligence

C’est une qualité inné, mais qui peut aussi se développer. Les élèves manifestent des réflexes et un sens de la position qui leur permettent de discerner rapidement les bons des mauvais coups. Par l’étude systématique des échecs, les élèves qui ont le désir de progresser se rendent compte que pour devenir un bon joueur, 10% de talent suffisent, le reste étant le résultat d’un travail qui leur donne une intense satisfaction et la confiance en leurs « possibilités intellectuelles ».

10) L’organisation méthodique de l’étude et le goût pour les langues étrangères

Les possibilités qu’offre le jeu sont innombrables et paraissent défier toute analyse, et c’est ce qui en fait l’attrait. L’élève se voit ainsi rapidement contraint à faire des choix, à sérier des ouvertures favorites et à trouver une méthode de travail. Cet effort portera ses fruits dans toutes ses autres activités. La recherche le conduira à des ouvrages et revues dont la plupart sont éditées en langue étrangère, mais restent d’un accès facile en raison du fait que la notation des coups est la même partout. Et si l’élève consacre une partie de ses loisirs au développement de ses connaissances échiquéennes, il sera amené à participer à des tournois qui groupent des joueurs de tous pays. Ces contacts améliorent ses connaissances linguistiques et scelleront de solides amitiés par-delà les frontières. La devise de la Fédération internationale des échecs (FIDE), Gens una sumus, exprime bien cet aspect enrichissant.

Texte tiré de l’Annuaire de l’instruction publique de Suisse et paru chez Payot-Lausanne en 1977.

Un peu d’Histoire 

Le jeu d’échecs nous est aujourd’hui familier. Mais son histoire remonte à plus de 1 500 ans. Jeu de guerre dans un continent indien déchiré par les luttes intestines, jeu de cour dans l’Occident médiéval, jeu "moralisé" mettant en scène la place des différents métiers à la fin du Moyen Âge, jeu "amoureux" suivant les méandres de l’amour courtois, jeu de compétition à l’aube des Temps modernes… L’évolution du jeu d’échecs, de ses pièces et de ses règles, témoigne des cultures qui l’ont adopté. La civilisation islamique fixe le jeu et en assure la diffusion, le Moyen Âge chrétien transforme les pièces et leur confère une dimension symbolique, la Renaissance modifie les règles et en accélère la marche ; avec les Temps modernes s’ouvre l’ère de la compétition. À toutes les époques, l’échiquier apparaît comme le théâtre du monde et nous éclaire sur ses valeurs sociales.

Les grains de blé

Comment faire fortune avec un échiquier, un grain de riz, une multiplication et un roi étourdi ? Un sage nommé Sissa l’a fait. Vous ne connaissez pas sa légende ? Allez voir les origines légendaires du jeu et amusez-vous ensuite à faire le calcul.

 

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